L’artiste allemand Johannes Wickert (°1954) a fait des études de sciences naturelles et de psychologie, a publié des livres sur Einstein et Newton, et est professeur à l’université de Cologne. En peignant ses tableaux, il se glisse dans la peau de personnages défiés par le sort, qui dépérissent au sein d’une société qui perd de plus en plus son âme. Wickert touche l’essence de la souffrance humaine et en explore avec une grande sensibilité les limites, la dimension religieuse fort présente dans son oeuvre offrant déjà un début de réponse à la question du sens de celle-ci. ,,Je ne puis m’imaginer une vie sans l’une ou l’autre forme de religion,’’ raconte l’artiste. ,,La théologie et la prédication de l’évangile forment la base de la foi, mais celle-ci a également besoin d’images. L’art peut donner aux textes bibliques un visage spécifique adapté à notre époque et permettre ainsi aux gens de vivre la doctrine chrétienne sous un nouvel angle.’’
L’artiste allemand Johannes Wickert (°1954) a fait des études de sciences naturelles et de psychologie, a publié des livres sur Einstein et Newton, et est professeur à l’université de Cologne. En peignant ses tableaux, il se glisse dans la peau de personnages défiés par le sort, qui dépérissent au sein d’une société qui perd de plus en plus son âme. Wickert touche l’essence de la souffrance humaine et en explore avec une grande sensibilité les limites, la dimension religieuse fort présente dans son oeuvre offrant déjà un début de réponse à la question du sens de celle-ci. ,,Je ne puis m’imaginer une vie sans l’une ou l’autre forme de religion,’’ raconte l’artiste. ,,La théologie et la prédication de l’évangile forment la base de la foi, mais celle-ci a également besoin d’images. L’art peut donner aux textes bibliques un visage spécifique adapté à notre époque et permettre ainsi aux gens de vivre la doctrine chrétienne sous un nouvel angle.’’
En peignant ses personnages, Wickert accorde beaucoup d’importance aux pieds: ce ‘membre oublié du corps humain’. Ceux-ci sont pourtant, à l’instar du visage et des empreintes digitales, uniques pour chaque homme. L’artiste veut pénétrer dans la psychologie de ses personnages via leurs pieds: ,,La façon dont quelqu’un se tient debout, révèle la manière dont il observe le monde; sa démarche trahit le type d’activités qu’il exerce et la physionomie de ses pieds reflète l’état de son âme. Dans l’histoire de l’art, cet aspect n’a pratiquement jamais retenu l’attention.’’ Wickert trouve son inspiration dans la philosophie de la nature et la pensée du philosophe du 17ème siècle Gabriel d’Artis. Celui-ci était convaincu que Dieu n’observait pas ses créatures du haut du ciel, mais du fin fond de la terre. Or, comme les pieds sont la seule partie du corps à être en contact avec la terre, le ‘siège de l’âme humaine’ doit être situé à cet endroit-là.
Wickert met en scène avec une grande maîtrise technique des êtres dont les moindres détails sont représentés avec beaucoup de réalisme. C’est pour cette raison que l’attitude de ces personnages est un peu gauche, qu’ils semblent moins directs et moins spontanés, et que le peintre n’attache que peu d’importance aux notions d’espace et de perspective. Les coloris ont une valeur symbolique et émotionnelle prononcée. Le mélange bleu clair, que l’artiste prépare lui-même, n’exprime pas seulement de manière frappante le caractère dramatique et mélancolique de la scène, il est aussi en parfaite harmonie avec l’ambiance miraculeuse et surnaturelle qui plane sur l’ensemble du tableau. Le langage pictural ferme et équilibré de Wickert est d’une grande diversité, le thème central des tableaux étant formé tantôt par des personnages blafards et carrés placés sur fond monochrome qui expriment de façon saisissante leur isolement et leur dramatique, tantôt par une attitude ou un geste symbolique, tantôt encore par des compositions complexes.
Philippe et le trésaurier
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Le lavement des pieds
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Judas
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Le Pater selon Leos Janácék
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Le Christ au-dessus de l’église de N.-D. de Bon-Secours à Bruxelles
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désespéré, il cherche emporté par le vent à l’heure la plus amère
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